Créer et bricoler en faisant par soi-même !

Correspondant à la fois à un concept contemporain et à une tendance ancienne, le DIY est cette pratique très en vogue qui consiste à "faire soi-même". Ce mouvement symbole de créativité et de débrouillardise fait parler de lui dans toutes les sphères. Mais concrètement, de quoi s’agit-il ? Et d’où vient cette pratique ? Réponse.

Des shakers au makers

"Fait-maison", "fait à la main", "faites-le vous-même", il existe tant de manières de traduire la notion de "Do it yourself" abrégée en DIY. Cette démarche désigne le fait de créer, réparer, modifier ou construire soi-même sans faire appel aux services d’un professionnel et autres experts. Si on devait remonter aux origines de cette pratique, il faudrait aller jusqu’en 1750. À l’époque où l’artisanat et l’agriculture transitent vers l’industrie et le commerce, des communautés créent des contre-courants. On les appelle les "shakers" et ils seraient originaires du Royaume-Uni.

Ils érigent les bases du DIY qui seront utilisées les siècles suivants. Faisons maintenant un bond en avant, dans la France d’après-guerre. En pleine période de reconstruction, des groupes d’individus appelés "les castors" décident de procéder eux-mêmes à l’édification de logements qui manquent par millions. Mais le mouvement prend davantage d’ampleur dans les années 60 avec les hippies qui trouvent leurs racines dans la culture prônant un idéal d’autonomie à rebours de la société de consommation. Un temps oublié, le DIY revient en force aujourd’hui grâce notamment à l’apparition du numérique qui lui a conféré un second souffle comme on peut le voir sur Binette & Jardin ou encore Bricoleur Pro.

Un phénomène propulsé par internet

Même s’il n’a rien de révolutionnaire, le DIY exprime un véritable phénomène de société. D’abord, avec la crise économique, les ménages ont été obligés de rogner sur certaines dépenses superflues et ont été contraints de mettre la main à la pâte et de faire eux-mêmes notamment les travaux de rénovation de leur maison. Car s’il existe un secteur où le DIY s’est largement implanté, c’est bel et bien dans le domaine du bricolage.

On sait que faire appel à un artisan qu’il soit peintre, carreleur ou maçon est plutôt cher puisqu’il faut payer leur travail mais aussi leurs charges et frais de déplacement s’élevant en moyenne à 50 euros par heure. Réaliser ses propres travaux permet donc de belles économies. D’autant que grâce à internet, il possible de trouver des tutoriels, guides et autres astuces en ligne qui accompagnent et conseillent les bricoleurs dans leurs projets.

Les différentes tendances du DIY

Il faut savoir que derrière la notion de DIY, il existe une foule d’autres concepts. Il est assez récurrent par exemple d’entendre parler d’Upcycling. Très tendance, cette pratique consiste à récupérer de vieux objets pour les transformer et leur donner un nouvel usage. Des palettes deviennent un salon, des bouteilles deviennent des bougeoirs, une échelle se transforme en bibliothèque… On parle aussi énormément du Do it Green. À l’heure où la préservation de l’environnement est au cœur de tous les débats, finis l’usage de produits chimiques et industriels dans la maison. Beaucoup de personnes se mettent à fabriquer leurs propres produits cosmétiques ou ménagers à partir de matières naturelles.